Recherche

 

FONDATION DU PIOCH PELAT, 2017

 

 

Je choisis en forêt des arbres morts sur pied, je les abats, les conserve dans leur entier, et les travaille souvent immédiatement sur place, en sublimant leur forme verticale naturellement  conique.

 

Le cône est ainsi une de mes figures de prédilection.

 

Je travaille aussi les évidements, en les fragilisant jusqu'à la limite de l'auto-portance, aménageant sur les troncs évidés des ruptures, des percements, des failles, pour mieux souligner les extrêmes.

 

 

FONDATION VILLA DATRIS, 2017

 

Né en 1956, sculpteur depuis 1974, j'ai été marqué par mes jeux d'enfance dans les forêts poitevines.

J'ai réalisé ma première sculpture dès l'âge de 10 ans en taillant un cep trouvé dans la vigne de mon père.

Adolescent je sculptais des bateaux dans des écorces de sequoia récupérées dans un parc.

Je travaille essentiellement le bois et poursuis un travail consacré au cône.

 

Le cône m'intéresse pour le paradoxe de sa puissance à la base qui s'achève en fragilité.

J'ai gravé mes premiers cônes puis organisé des accidents en provoquant décrochements et cassures et en recherchant la finesse jusqu'au point de rupture.

Sur des cônes gravés, j'ai d'abord appliqué des enveloppes de silicone.

Avec le bois j'ai poursuivi ces enveloppements, en tronquant les cônes et en les évidant jusqu'à la limite de la destruction.

L'arbre est un cône.

Mes sculptures monoxyles naissent des contraintes naturelles de l'arbre et dans les contraintes de taille, pression, tension, que j'impose.

Le tronc est une feuille blanche sur laquelle j'interviens : puissance/vulnérabilité. 

 

L'arbre vert souligne le paradoxe de l'équilibre fragile.

Vulnérabilité des jeunes feuilles qui émergent d'un tronc massif,  certes soumis aux éléments, mais ancré solidement  dans la terre. Cet arbre vert est un espoir de vie.

 

 

NOTES SUR LE CÔNE, 2017

 

Cônes, enveloppes de silicone, enveloppements en bois.

 

Je travaille le cône pour le paradoxe de sa puissance à la base qui s'achève en fragilité à la pointe.

 

J'ai commencé à graver mes premiers cônes, puis progressivement j'ai organisé des accidents en provoquant des décrochements et des cassures.

 

J'en recherche la finesse jusqu'au point de rupture.

 

Sur des cônes gravés, j'ai appliqué des enveloppes de silicone qui recouvraient pudiquement le travail que j'avais fait auparavant sur la surface désormais entièrement cachée.

Cette recherche sur le silicone bénéficiait d'un mécénat d'entreprise.

Le matériau du silicone m'intéressait pour sa souplesse et sa finesse terrible, mais il devait être tendu et il n'était pas auto-portant.

J'ai donc stoppé ce travail et j'ai voulu poursuivre avec le bois ces enveloppements, en tronquant les cônes et en les évidant jusqu'à la limite de la destruction.

 

J'aborde actuellement l'horizontalité dans une inversion radicale avec le vertical.

 

Mi- barques, mi- tunnels, je creuse des ouvertures dans un travail de l'équilibre entre souplesse et contrainte.

 

L'arbre est un cône. Mes sculptures monoxyles naissent des contraintes naturelles de l'arbre, et dans les contraintes de taille, pression, tension, que j'impose.

 

Le tronc est une feuille blanche sur laquelle j'interviens :

enclaves/créneaux,

stabilité/effondrement,

équilibre/déséquilibre,

massivité/finesse,

puissance/vulnérabilité.

 

LA FILATURE, 2008

 

 

 

J'aime travailler la fragilité du cône, le vide, la précarité de son équilibre.

 

Le cône offre une forme assez contradictoire. Lorsqu'il est posé sur sa base, il est parfaitement stable. Mais, en le plaçant sur sa pointe, il tombe et devient alors totalement négatif.

 

Mon travail repose justement sur cette contradiction. Je tourne autour de mes cônes, je les évide, je les scie, les sangle et les bride, pour leur donner des silhouettes de citadelles, de donjons, de tambours sans fonds, de canons sciés, coupés, fendus, crantés.

 

En prenant désormais le parti de tout montrer en recherchant la transparence et même la fragilisation, je creuse les troncs d’arbres à partir de leurs bases, et je vais vers l’ultime.

 

Aller voir ce qu'il y a derrière la glace.

 

GALERIE FUSION, 2008

 

J'aime travailler la fragilité du cône, le vide, la précarité de son équilibre.


Je tourne autour de mes cônes, je les évide, je les scie, les sangle et les bride, pour leur donner des silhouettes de citadelles, de donjons, de tambours sans fonds, de canons sciés, coupés, fendus, crantés.


Le cône offre une forme assez contradictoire. Lorsqu'il est posé sur sa base, il est parfaitement stable. Mais, en le plaçant sur sa pointe, il tombe et devient alors totalement négatif.


Mon travail repose justement sur cette contradiction.


Il ne faut pas forcément rester à l'extérieur de la sculpture, mais aussi aller voir à l'intérieur, aller voir ce qu'il y a derrière la glace...


 

 

ARTSENAT, 2007

 

C’est par le bois que j’ai découvert la sculpture, j’avais dix ans quand j’ai réalisé un petit buste dans un petit morceau de bois, et je ne m’en suis jamais remis depuis !


J’aime son côté archaïque et intemporel. Il m’offre le lien le plus direct entre une idée et sa réalisation, parce que l’intention directe ou indirecte passe par la main, dans une dynamique fidèle à une conception, mais aussi ouverte à la surprise, voire à l’accident.



J’ai parfois travaillé l’acier et le marbre, mais d’une manière ponctuelle, parce je recherche une lecture immédiate et simple de ma sculpture, et parce que ces matériaux ne m’apportent pas la souplesse et la richesse du bois vert.
Je peux aussi utiliser d’autres matériaux tels que le bambou, comme je l’ai fait à la Bambouseraie pour répondre aux exigences du lieu, et alors cela devient pour moi un véritable jeu, mais ces incursions restent rares.
Longtemps j’ai sculpté en utilisant le bois dans toute son « épaisseur », en travaillant toujours la même forme : le cône.


Au cours des années 1980, le désir de faire évoluer ma sculpture s’est imposé.
Dans un premier temps j’ai appliqué sur mes cônes une enveloppe réalisée en silicone coloré, qui recouvrait parfois complètement le bois.


Ce travail sur la dissimulation totale ou partielle m’a conduit dans un deuxième temps à ne garder que « l’habit de camouflage », mais en abandonnant le silicone.

En prenant désormais le parti de tout montrer, en recherchant la transparence et même la fragilisation, je creuse les troncs d’arbres à partir de leurs bases, et je vais vers l’ultime.


On peut voir dans mes sculptures, troncs évidés debout ou couchés, des corps qui attendent, ou ont peut-être subi les plus beaux hommages, ou les pires brutalités ; canons déchiquetés, bombardes abandonnées sur des champs de bataille désolés.



Mes installations s’inscrivent souvent dans un cercle qui attire, rassemble et piège à la fois, et c’est précisément cette contradiction qui m’intéresse avec le visiteur : le placer dans une situation de fluidité, de protection, ou au contraire d’arrêt brutal.


 

 

LE DÔME DES 150 ANS, 2006

 

La Bambouseraie de Prafrance fête en 2006 ses 150 années d’existence.

 

Pour la région Sud de la France cet anniversaire représente une manifestation culturelle, esthétique, et scientifique de toute première importance.

 

L’installation événementielle que j’ai conçue, j’ai voulu qu’elle soit à la hauteur de ce rendez-vous exceptionnel.

Ses dimensions spectaculaires ont pour fonction de rendre hommage au véritable défi que lança le fondateur de la Bambouseraie, Eugène Mazel, il y a un siècle et demi.

 

Les 150 bambous arqués vers le ciel créent un espace voûté dédié à la méditation et à la contemplation. En laissant filtrer lla lumière, le dôme végétal surgissant de la quiétude d’une clairière offre l’intemporalité d’un lieu unique de paix et de spiritualité à la rencontre des hommes et des cultures.

 

 

150 bambous

Hauteur totale : 6 m

Diamètre : 10 m

Superficie : 80 m²

 

 

MEURTRIERES TRANSPARENCES, 2005


J’enlève tout et je laisse quelques ouvertures dans le bois qui devient diaphane ; sculpture évidée de pièces tranchées munies de portes et de meurtrières vers la transparence.

L’arbre est là, sous le cône, forme immuable qui me permet de travailler paradoxalement ce matériau lourd jusqu’à la légèreté et même l’absence.


 

 

CACHER POUR MIEUX MONTRER, 1992


Les apparences sont attirantes, séduisantes, et en tant que telles, elles apportent une richesse d’expression à l’artiste. Travailler sur ll’apparence revient à manier une arme à double tranchant. En jouant sur les lectures à plusieurs niveaux j’impose des iinterprétations que je m’empresse simultanément de récuser. Cette réflexion sur le pouvoir (pouvoir de l’apparence, apparence du pouvoir) dirige mes recherches plastiques.

J’utilise ainsi presque toujours un cône, forme simple dans son essence et j’y rajoute des illusions. Les cônes sont parfois décapités, écorchés, sinueux, inversés. Parfois même ils laissent découvrir une nouvelle illusion en mettant à jour une dissimulation totale ou partielle.

J’exploite à cet effet le silicone, matériau opaque ou translucide, neutre ou coloré à mon gré, qui dévoile plus ou moins parfaitement le travail antérieur.
J’accumule du sens, je le recouvre et le fais disparaître sous celui qui semble dominer.

J’induis encore par mes alignements, palissades, enceintes, toutes dispositions sans ambiguïté, des lectures immédiates qui ne sont que pièges sous l’ordre apparemment si bien établi.

Il me faut reprendre à chaque fois le même élan, insister toujours sur l’immuable, pour m’en imprégner et produire précisément à nouveau.

Tout mon travail se structure ainsi autour de ce paradoxe : cacher pour mieux montrer.

 

 


TLM

 

Version imprimable | Plan du site
© Lancereau-Monthubert